samedi 29 septembre 2001

[Aletheia] La gnose en question

Yves Chiron - Aletheia n°18 - 29 septembre 2001

LA GNOSE EN QUESTION

• Le cas Borella.

• Le cas Dante.

• Le dualisme antignostique.


I. Le cas Borella.

Depuis une vingtaine d’années, un débat sur “ la gnose ” grossit et se développe dans les publications catholiques attachées à la Tradition.

C’est l’ouvrage important de Jean Borella, La Charité profanée (publié en 1979 aux éditions du Cèdre, 438 pages), qui a commencé à faire surgir les polémiques. C’était le premier livre publié d’un auteur qui, depuis, a approfondi sa réflexion philosophique tout en menant un itinéraire spirituel personnel qui n’a pas exclu des rétractations (ce que nombre de ses critiques et de ses adversaires n’ont pas pris en considération). Jean Borella était alors professeur de philosophie à l’Université de Nancy. Catholique de Tradition, son livre, fruit d’ “ un travail de douze années ”, avait pour objet central d’étudier la vertu de charité, comment elle se distingue radicalement de l’altruisme et de la philanthropie, comment elle a pour fin la déification. L’ouvrage s’attachait aussi à réhabiliter la notion de gnose que l’auteur employait au sens de saint Paul et des Pères de l’Eglise et qu’il distinguait bien de l’hérésie des premiers siècles, le gnosticisme.

Deux philosophes, aujourd’hui disparus, Louis Salleron et Marcel De Corte, qu’on ne saurait accuser d’inclinaisons “gnostiques” ni de tendances au modernisme, ni, non plus, de ne pas connaître la philosophie de l’Eglise, celle de saint Thomas, publièrent deux longues recensions très laudatives de l’ouvrage (Itinéraires, n° 234, juin 1979, p. 209-218). Deux ans plus tard, encore, dans le premier numéro deVu de haut, la revue de l’Institut universitaire Saint-Pie X, publiée aux éditions Fideliter, Jean Borella exposait dans une longue étude, “ Gnose chrétienne et gnose anti-chrétienne ” (p. 9-21), la possibilité d’ “ une gnose chrétienne ”. Il voulait notamment “ montrer en quoi effectivement le christianisme réalise la vérité de la gnose ”.

Il a fallu attendre 1996 pour que la même Fraternité Saint-Pie X publie une lecture critique de la charité profanée, intitulée - sans sobriété - Les hérésies de la Gnose du professeur Jean Borella (Editions Les Amis de St François de Sales, C.P. 2346, CH - 1950 Sion 2, 45 pages, 26 FF). Cette étude était due à l’abbé Basilio Meramo et était préfacée par Mgr Tissier de Mallerais.

La Nouvelle Revue Certitudes, dans son n° 4 (23 rue des Bernardins, 75005 Paris, 60 F), a publié plus récemment un ample dossier consacré à “ La gnose, éternelle hérésie, nouvelle religion ”. Certaines thèses de Jean Borella, non seulement celles exprimées dans son premier ouvrage mais dans les suivants, sont critiquées par les abbés Héry et Tanoüarn. Mais il est à noter que, pas plus que dans la présentation qui est faite par ailleurs de René Guénon, les critiques ne repoussent en bloc les écrits des deux auteurs. L’abbé de Tanoüarn a voulu ouvrir une “ discussion essentielle ”, basée sur une étude des textes et animée d’un louable souci d’honnêteté intellectuelle. En témoigne encore le dernier numéro de Certitudes qui revient sur le débat en laissant la parole au professeur Borella avant de lui répondre (n° 6, avril-mai-juin 2001, 50 F).

II. Le cas Dante.

Le sérieux de la controverse engagée par Certitudes tranche avec les anathèmes, les simplifications et les arguments ad hominem que d’autres auteurs - Etienne Couvert et Jean Vaquié - n’ont pas craint d’utiliser dans leur combat contre la gnose.

Etienne Couvert, de livre en livre, s’attache à démontrer qu’il existe une “ gnose universelle ” (c’est le titre du tome III d’une série intitulée, De la Gnose à l’oecuménisme, Editions de Chiré, 86190 Chiré-en-Montreuil, 1993, 216 pages). Au fil de ses ouvrages, Etienne Couvert a débusqué comme “ gnostiques ” aussi bien Dante que Descartes, l’Islam aussi bien que Baudelaire, et des dizaines d’autres auteurs ou courants philosophiques et religieux.

Dans le numéro 4 de Certitudes, déjà cité, Paul Sernine, dans un encadré intitulé “ Etienne Couvert contre les papes ”, conteste l’accusation de gnose portée contre Dante en s’appuyant sur les enseignements des papes (de saint Pie X à Pie XII), qui tous ont loué la fidélité catholique autant que le génie poétique de l’auteur de La Divine Comédie. Selon la formule de Benoît XV : “ l’Eglise, sa Mère, entend réclamer, la première et bien haut, Dante pour son enfant. ”

Dans le numéro 6 de Certitudes, Etienne Couvert répond à Paul Sernine et fait référence à deux ouvrages qui, selon lui, apporteraient la preuve que Dante fut bel et bien un “ gnostique ”. Le premier est un ouvrage d’Eugène Aroux, publié au XIXe siècle et intitulé Dante, hérétique, révolutionnaire et socialiste. Si l’on se réfère à La gnose universelle (op. cit., p. 203), on se rend compte qu’Etienne Couvert n’a pas lu l’ouvrage, “ introuvable ” dit-il. Pourtant, il doit bien se trouver dans quelques grandes bibliothèques de France, notamment à la Bibliothèque Nationale de France.

L’autre ouvrage cité en référence par Etienne Couvert est l’étude de Miguel Asin Palacios : L’Eschatologie musulmane dans la Divine Comédie. Etienne Couvert affirme : “ l’auteur démontre que Dante s’est contenté de paraphraser un ouvrage arabe : Le livre du voyage nocturne du soufi Ibn Al Arabi ”.

Toute la démonstration d’Etienne Couvert tient dans un syllogisme : l’Islam est gnostique, or Dante s’est inspiré d’un auteur musulman, donc Dante est gnostique. Qui plus est, le génie poétique de l’auteur de la Divine Comédie est rabaissé au niveau du simple plagiat. Ces pseudo-démonstrations d’Etienne Couvert ne mériteraient gère de retenir l’attention si elles n’étaient lues par un public et reprises par des publications qui se laissent impressionner par la supposée science de l’auteur.

Or, si l’on se réfère à l’ouvrage d’Asin Palacios 1 - Couvert l’a-t-il seulement lu ? -, on trouve tout autre chose. Le grand historien et arabisant espagnol ne cherche pas du tout à démontrer que Dante fut un gnostique islamisant et un vulgaire plagiaire. Selon une méthode critique bien connue des historiens de la littérature, il est parti à la recherche des sources littéraires de l’oeuvre de Dante. Il en a trouvé de deux sortes : “ las leyendas cristianas medievales, precursoras de la Divina Comedia, y otras leyendas musulmanas anteriores a ellas ” (p. 4)2 .

Loin d’estimer que la foi catholique de Dante a été pervertie par les textes islamiques dont il a pu avoir connaissance - l’Islam qu’Asin Palacios juge avec un mépris certain : “ un hijo bastardo de la Ley mosaico y del Evangelio ”, p. 421 -, le grand historien et arabisant espagnol conclut son étude en affirmant : “ Y Dante, al aprovechar para su poema aquellos elementos artísticos que el islam le ofrecía y que en nada alteraban el fondo esencial e immutable de los dogmas evangélicos de ultratumba, no hizo en definitiva otra cosa que devolver al tesoro de la cultura cristiana de occidente y reivindicar para su patrimonio los bienes raíces que ignorados para ella yacían en las litteraturas religiosas de los pueblos orientales y que el islam venía a restituir, después de haberlos enriquecido y dilatado con el esfuerzo de su genial fantasía. ” (p. 421).


III. Le dualisme antignostique.

Tous les historiens sérieux s’accordent à considérer qu’il n’y a aucun lien de continuité entre les hérésies gnostiques des premiers siècles - le gnosticisme - et la référence à une gnose que font, au fil des époques, différents auteurs, philosophes ou religieux.

Certains auteurs, Jean Vaquié et Etienne Couvert notamment, estiment, au contraire, qu’il y a une continuité. Etienne Couvert tente de le démontrer, livre après livre, en examinant des oeuvres, en présentant des courants philosophiques et religieux. Jean Vaquié, lui, tentait de le démontrer de manière doctrinale : il y a une gnose unique, qui se continue d’âge en âge en prenant des visages et des vocables parfois nouveaux, parce qu’il existe une “ Contre-Eglise ”. La gnose trouverait son origine dans la “ science du bien et du mal ” que le Tentateur a proposé à Adam et Eve de recevoir. La gnose ne serait rien d’autre, donc, à toutes les époques, que le résultat de l’influence du démon : “ le démon propose à ceux qui se mettent à son service une contrefaçon de la foi qu’on appelle justement “gnose” ”3 .

Le diable, inspirateur de la gnose, est en même temps, selon ces auteurs et ces publications, “ l’initiateur de la Contre-Eglise ”. Dans une conception quasiment dualiste du monde, ils en arrivent à élargir immensément le champ de cette supposée Contre-Eglise :

“ En fait, pour appartenir à la Contre-Eglise, il suffit de ne pas appartenir à l’Eglise, car “celui qui n’est pas avec moi, est contre moi” (Mt 12, 30). Tous ceux qui ne font pas partie de l’Eglise font partie de la Contre-Eglise, car Jésus-Christ et son Eglise, “c’est tout un”.4 ”

On doit remarquer qu’aucun grand traité de théologie sur l’Eglise ne contient de développement sur cette notion de “ Contre-Eglise ” et que l’enseignement des papes est silencieux aussi sur le sujet. Le terme de Contre-Eglise n’a été employé, à ma connaissance, par aucun pape.

L’employer n’est-ce pas hypostasier des réalités bien existantes mais qui n’ont pas une unité d’action ? Les persécutions des chrétiens, les luttes contre l’Eglise, les “ sectes impies ” qu’ont dénoncées de nombreux papes, tout cela est bien réel, et a pris des formes diverses, dès l’origine de l’Eglise. Mais la notion de Contre-Eglise est-elle fondée théologiquement ? Je laisse aux théologiens le soin de répondre (et renvoie au numéro 4 de Certitudes qui a abordé le sujet).

En revanche, il ne faut pas une grande théologie pour comprendre ce qu’ont de dangereux certains développements sur la Contre-Eglise. Jean Vaquié, en 1987, évoquant le “ corps mystique ” de l’Antéchrist, écrivait5 : “ En raison du déséquilibre provoqué par la chute, l’humanité a pullulé outre mesure. Elle a été le siège d’une prolifération intempestive parce que les forces de la nature, au lieu d’être domptées par la “discrétion” surnaturelle, se sont dévergondées : “Je multiplierai tes grossesses” (Gn 3, 16). Le nombre final des hommes venus à l’existence sera, en fait, très supérieur à celui qui était nécessaire pour recruter le choeur des élus ; tous les hommes ne seront pas élus, il se sera formé, au cours de l’histoire humaine, un déchet humain, autrement dit un corps de réprouvés. C’est à ce corps que nous avons donné le nom de “corps mystique de l’Antéchrist”, dénomination assez peu utilisée, il faut le reconnaître, mais qui n’est pas répréhensible et qui est très explicative.” ”

Je laisse, une fois encore, aux théologiens le soin d’apprécier cette dénomination nouvelle de “ corps mystique de l’Antéchrist ”. En revanche, on ne lit pas sans frémir, sous la plume d’un auteur antignostique aussi attaché à défendre la pureté de la foi, les expressions “ pullulé outre mesure ”, “ prolifération intempestive ” et “ déchet humain ”...

Non seulement, ces expressions, plus que malheureuses, rappellent les doctrines du malthusianisme mais elles ont aussi un relent de manichéisme cathare (lequel aboutissait, entre autres, à un rejet de la procréation). Au contraire, dans l’enseignement contant de l’Eglise, un nombre élevé d’enfants a toujours été considéré comme une bénédiction de Dieu sur les familles. Dans la liturgie, traditionnelle, du mariage, la Benedictio nuptialis intra missam rappelle avec une grande force la “ bénédiction ” de Dieu sur l’union des époux et incite à la fécondité : “ ô Dieu par qui la femme est unie à l’homme et de qui cette association, principe de l’ordre humain, reçoit la seule bénédiction que n’ont abolie ni le châtiment du péché originel, ni la condamnation du déluge ; regardez avec bienveillance votre servante ici présente (...) Qu’elle soit une mère féconde.. ” (souligné par nous).

Il y aurait d’innombrables textes du Magistère et de théologiens à citer pour illustrer la conception catholique de l’heureuse fécondité. Même la douleur de l’enfantement (Gen., 3, 16), la liturgie des relevailles enseigne qu’elle a été changée par la Nouvelle Alliance : “ Dieu tout puissant et éternel, qui, par la maternité de la bienheureuse Marie toujours Vierge, avez changé en joie les douleurs des chrétiennes qui deviennent mères, jetez un regard favorable sur votre servante, qui, pleine de joie, vient dans votre temple pour vous remercier. ”

L’abbé de Tanoüarn remarque : “ Il m’est apparu qu’Etienne Couvert en faisait trop dans l’antignosticisme au point d’atteindre à une sorte de dualisme historique qui lui-même est de structure gnostique ” (Certitudes, n° 6, p. 17). La même remarque peut-être faite à propos de Jean Vaquié et de ceux qui suivent aveuglément ces deux auteurs.

Il y a, bien sûr, des doctrines erronées à corriger. Les pratiques de certains groupes occultistes sont à dénoncer. Mais encore faut-il le faire avec un discernement intellectuel qui suppose une connaissance approfondie et une étude directe des textes. Le “combat antignostique” dans certains milieux catholiques traditionnels tourne à l’obsession et conduit leurs auteurs non seulement à soutenir des thèses ridicules historiquement mais à élaborer des systèmes théologiques plus qu’hasardeux.

mardi 4 septembre 2001

[Aletheia] Revue de Presse

Yves Chiron - Aletheia n°17 - 4 septembre 2001

Revue de Presse

• Présent (5 rue d’Amboise, 75002 Paris) : dans le numéro du 11 juillet 2001, Jean Madiran publie une pleine page en défense de l’abbé de Nantes. Il écrit notamment : “ il n’y a eu aucune décision infaillible, aucun jugement doctrinal, l’abbé de Nantes a été administrativement condamné sans avoir été jugé, il a été rejeté sans avoir été entendu, il a été disqualifié sans avoir été réfuté.

Il n’est pourtant pas un écrivain ecclésiastique de second ou de troisième ordre. Sur la plupart des aspects de la crise de l’Eglise, son oeuvre écrite fait partie, fait intellectuellement partie, fait éminemment partie de l’état de la question. On peut en contester plusieurs points ? Mais justement : on “peut” le faire mais on ne le fait pas. On se dispense de le réfuter. Qu’on se dispense alors de le juger ? Non point : on l’exclut de toute discussion. (...) Il va sans dire que les réquisitoires de l’abbé de Nantes contre les nouveautés doctrinales ne sont pas forcément sans failles ni lui-même sans reproche. ”

L’article se termine ainsi : “ On a fait de ce réprouvé une espèce de lépreux. Il est temps, il est plus que temps de nous rappeler notre tradition chrétienne d’embrasser le lépreux sans lui demander au préalable un bulletin de santé. ”

Cet article de Jean Madiran a été suscité par un article paru dans la Nef , dans le numéro de juillet-août, où était affirmé que le mouvement de l’abbé de Nantes, la Contre-Réforme Catholique, s’ “ apparente de plus en plus en une secte ” et que l’abbé de Nantes “ développe avec certaines de ses jeunes filles des pratiques proprement scandaleuses. ” Jean Madiran voyait là “ délation ” et “ rumeur infâme ”.

Sans répondre directement à Jean Madiran, la Nef annonce la publication, le mois prochain, de lettres de lecteurs sur le sujet et “ dans les mois à venir un nouvel article plus important accompagné de témoignages. ”

• Du 22 au 24 juillet 2001 se sont tenues à l’abbaye bénédictine de Fontgombault, dans l’Indre, des journées d’étude liturgique. Elles étaient placées sous la direction de Dom Courau, abbé de Notre-Dame de Triors. Le cardinal Ratzinger a prononcé la première conférence consacrée à l’Eucharistie comme “ Sacrifice divin ”. Des théologiens et liturgistes de différents pays ont prononcé d’autres conférences. Les Actes de ces journées sont disponibles à l’Abbaye Notre-Dame, 36220 Fontgombault.

Comme ces journées d’étude se déroulaient dans une abbaye où se célèbre le rite traditionnel et comme différents représentants des communautés traditionnelles y participaient, certains ont voulu voir là une sorte de reprise en main par le Vatican, un conciliabule où il aurait été question de “ réforme du rit traditionnel ”. Il n’en est rien. C’est la Correspondance européenne (Via G. Sacconi 4/b, 00196 Roma, Italia) qui, la première, a donné des informations exactes sur ces journées d’étude. Son directeur, le professeur Roberto De Mattei, en était un des participants et un des intervenants.

L’Homme nouveau (10 rue Rosenwald, 75015 Paris), dans son numéro du 2 septembre, publie le texte intégral de la très belle homélie qu’a prononcée le cardinal Ratzinger lors de la messe du dimanche 22 juillet. La Nef (B.P. 73, 78490 Montfort l’Amaury) publie un long compte rendu de ces Journées liturgiques et un entretien avec Dom Forgeot, abbé de Notre-Dame de Fontgombault. Celui-ci conteste que ces Journées liturgiques aient été l’amorce d’un complot contre la liturgie traditionnelle. Ces craintes, dit-il, “ sont sans fondement ” et “ révèlent chez ceux qui les ont propagées un très regrettable et apparemment systématique esprit de défiance et de suspicion à l’égard des intentions du Saint-Siège. ”

• Golias magazine (BP 3045, 69605 Villeurbanne Cedex) publie dans son numéro 78, mai-juin 2001, un important dossier consacré au “ scandale Medjugorje ”. Il y a d’abord le résultat d’une enquête de Jean-Arnault Derens à Medjugorje et dans les Balkans. La nécessaire évocation des invraisemblances et mensonges contenus dans les supposées apparitions est malheureusement mêlée de considérations politiques qui manifestent une hostilité systématique aux Croates et une vision déformée des événements historiques anciens ou récents (IIe guerre mondiale et guerre de Bosnie). Un article de Luca Rastello évoque de manière, bien informée, le rôle fondamental des franciscains dans le développement de ces apparitions. Enfin, est publié un long entretien avec Joachim Bouflet, auteur de Medjugorje ou la fabrication du surnaturel, Editions Salvator, 1999.

Alètheia, dans son numéro 5 (20 novembre 2000), a évoqué les autres ouvrages critiques consacrés à Medjugorje.

• Le Sel de la terre (Couvent de la Haye-aux-Bonshommes, 49240 Avrillé) publie dans son numéro 37, été 2001, à l’occasion du 10e anniversaire de la mort de Mgr Antonio de Castro Mayer, un important dossier de soixante-et-une pages, qui comprend d’utiles renseignements biographiques et de nombreux textes de l’évêque de Campos. On trouvera, en particulier, le texte en latin, et sa traduction française, du votum que Mgr de Castro Mayer, comme tous les évêques du monde entier, a adressé à Rome pour la préparation du concile Vatican II.

Ce dossier du Sel de la Terre vient utilement compléter la biographie de Mgr de Castro Mayer publiée en 1993 par David Allen White, The Mouth of the lion. Bishop Antonio de Castro Mayer & the last catholic diocese, MO-Kansas City, Angelus Press, 287 pages.

Rectification

M. l’abbé Francesco Ricossa, de l’Institut Mater Boni Consilii, lecteur attentif d’Alètheia, signale une erreur dans le n° 14 : “ J’y lis, page 4, que Mgr Dolan “a été sacré irrégulièrement par Mgr Guérard des Lauriers”. Cela est faux. Mgr Dolan a été sacré par Mgr Pivarunas, qui a été sacré par Mgr Carmona, sacré à son tour par Mgr Ngo Dinh Thuc. ”